19 octobre 2006

Imam bayildi

Je crois que je vous ai déjà dit que mes parents ont vécu en Turquie et que ma mère a appris à faire la cuisine turque.
Voici une de ses recettes qui est un classique de la cuisine turque.
J'en ai vu plusieurs versions sur le net, différentes de la recette que je connais mais comme tous les grands classiques, il doit y avoir autant de versions que de cuisinières...

Le nom de la recette, "Imam bayildi" (normalement ce sont des "i" sans point qui se prononcent "e") se traduit par "l'Imam s'est évanoui". Selon la légende, un imam en goûtant ce plat se serait évanoui tellement c'est bon.
Une autre version dit qu'il se serait évanoui en apprenant que sa femme avait utilisé toute la jare d'huile d'olive pour préparer le plat, ce qui donne une idée de la valeur calorique de la chose, mais c'est tellement bon...
L'aubergine préparée de cette façon figure pour moi parmi mes mets préférés.
Je n'ai pas de proportions exactes par contre, comme pour toutes les recettes familiales...


L'Imam bayildi avant passage au four: dans la version de ma mère, il y a au moins 1 cm d'huile au fond du plat...



Imam bayildi de ma mère

pour 4 personnes

4 aubergines choisies plutôt longues (elles ont moins de graines)
2 oignons moyens
2 tomates style roma
gros sel pour dégorger
huile d'olive

Laver les aubergines, leur laisser la queue (vérifier qu'il n'y a pas d'épines dessus, ça pique!), les couper en deux dans le sens de la longueur puis en tranches toujours dans le sens de la longueur, en laissant les tranches attachées du côté de la queue.
Saupoudrer les aubergines de gros sel en faisant pénétrer le sel entre les tranches, les mettre dans une passoire posée dans un récipient creux, poser une petite assiette et un poids sur les aubergines et les laisser dégorger plusieurs heures ou toute une nuit.

Lorsque les aubergines sont dégorgées, les éponger pour ôter le reste de sel et le jus.
Dans une grande poêle, verser environ 1 à 2 cm d'huile d'olive. Faire chauffer, lorsque l'huile est chaude mais pas bouillante, ajouter les aubergines.
Les faire cuire de chaque côté jusqu'à qu'elles soient tendres, environ 15 mn.
Pendant ce temps, éplucher les oignons et les couper en tranches fines. Faire chauffer un peu d'huile dans une autre poêle et faire fondre les oignons à feu doux jusqu'à qu'ils soient tendres.
Oter le trognon des tomates et les couper en tranches.
Dans un plat à four, disposer les aubergines, les farcir entre chaque tranche avec un peu d'oignons cuits. Disposer les tranches de tomates sur les aubergines et arroser avec l'huile de cuisson.
Couvrir le plat avec une feuille d'aluminium (ou utiliser un plat à couvercle) et mettre au four à 180°C pendant 1 heure, en découvrant à la fin de la cuisson.

Ce plat se sert chaud, tiède ou froid, en entrée avec du pain ou sur du riz en plat principal.
Je l'aime beaucoup tiède avec du bon pain bio ou chaud sur du riz complet.
L'aubergine prend un côté presque animal avec un goût et une consistance qu'on rencontre rarement dans un plat végétalien.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Tous les oignons de ta recette ont été rebaptisés "oigons" on dirait! ;D

Ca a l'air super bon, je vais tenter!
Estce que c'est pour une question esthetique qu'il faut laisser les queues des aubergines?

Plume a dit…

Merci Chachou, je ne devais pas être réveillée ce jour là...

Les queues d'aubrgines, je ne sais pas pourquoi il faut les laisser...
Mais ça permet de manger toute l'aubergine sans en perdre, en général quand j'enlève la queue je coupe un bout d'aubergine avec...
Mais sans la queue ça doit marches aussi.
En fait je les coupe en deux parce que c'est plus pratique mais il me semble que ma mère les laisse entières.

Anonyme a dit…

C'est sûr que sans la baignade d'huile c'est mieux...en tout cas tes aubergines me tentent bien!

Anonyme a dit…

Miam !
Mais non, moi je savais pas en tout cas que tes parents avaient vécu en Turquie. Merci pour la recette, d'adore ca.
Yaël, de Turquie

Anonyme a dit…

En fait le verbe bayılmak veut dire s'évanouir, mais aussi adorer (j'imagine parce que quand on adore vraiment, on peut s'évanouir!). Donc l'imam a tout simplement adoré ce plat!
Merci pour la recette, elle est parfaite, comme là-bas!

Plume a dit…

Merci Anonyme!
Tu as le "i" sans point toi... ;-)